- Melchiorre Paolo Gerbino
- directeur du magazine Mondo Beat
Après la fin de la seconde guerre mondiale, le
pape Pie XII favorisa dans plusieurs pays à forte présence
catholique la formation de partis politiques appelés Démocratie
Chrétienne ou Chrétiens Démocrates. Cela faisait partie
de la stratégie d'une politique vaticane rénovée
et, de cette élaboration, a émergé clairement le schéma
d'une nouvelle croisade antibolchévique, dirigée cette
fois par les capitalistes, la première ayant été conduite
par les nazis fascistes pendant la guerre.
Qui sait si l'antibolchevisme
de Pie XII était rationnel, s'il voyait en Staline un ennemi
pire qu'Hitler ou s'il s'agissait d'un sentiment protecteur
envers la soeur Pascaline et sa chère Bavière? Il est
toutefois certain que Pie XII avait vu en Staline le diable et qu'il
en était arrivé à le déclarer a divinis l'Antéchrist
avant d'en être empêché in extremis par les Jésuites.
D'un autre côté, il y avait des sentiments de paranoïa
réciproques entre Pie XII et Staline, ce dernier ayant, une nuit,
hors de lui, convoqué précipitamment les généraux
de l'Armée Rouge pour se faire dire combien de divisions avait
le pape de Rome! Cela ne les empêcha pas, tous les deux, de trouver
un accord pour se partager le pouvoir et le contre-pouvoir en Italie, au
moment du referendum sur la monarchie quand l'un invita les Catholiques
et l'autre, les Communistes, à voter pour la république.
La monarchie gagna alors le référendum avec une avance de
près de deux millions de voix mais Pie XII et Staline firent trafiquer
les résultats et firent vaincre la république. L'Italie
se constitua de fait en une république pirate et s'est fortifiée
ainsi jusqu'à nos jours : c'est la vérité,
je ne dis pas cela par nostalgie de la royauté parce que le roi Victor
Emmanuel III aurait bien mérité d'être fusillé
au dos.
On a beaucoup parlé des criminels politiques de cette
génération, particulièrement de Staline et d'Hitler.
Je pense que personne ne l'a été autant que Pie XII.
Staline était mu par des considérations idéologiques,
Hitler, pour le moins, par une soif de vengeance, tous les deux auraient
voulu changer le monde et l'améliorer, chacun à sa façon.
Pie XII voulait que le monde restât dans l'obscurantisme et l'idolâtrie
ou même, si possible, qu'il régressât dans cette
voie. Après le référendum truqué, avec son assentiment,
purent rentrer en Sicile les mafieux qui pendant le fascisme avaient été
chassés par le préfet Mori et qui s'étaient réfugiés
aux Etats-Unis. On les fit rentrer en grande pompe et on les aida à
se réinstaller sur le territoire sicilien, territoire que le fascisme
avait libéré de la Mafia. Ces mafieux devaient collecter des
voix pour la Démocratie Chrétienne en utilisant évidemment
des méthodes mafieuses. Pour ce sale boulot, Pie XII les aurait rétribués
avec le plus honteux des salaires, le pizzo que les mafieux eux-mêmes
auraient imposé aux industriels et aux producteurs de biens. Ainsi
se réalisa la première étape d'un plan pervers:
faire obstacle au progrès en Sicile. Dans la seconde étape
de ce plan on aurait créé en Sicile un anti-état en
opérant sur le territoire avec des politiciens et des juges au service
de l'Eglise. Dans la troisième étape cet anti-état
aurait été étendu de la Sicile à tout le Sud
de l'Italie et de là auraient été exportés
dans l'Italie du Nord des préfets et d'autres hauts fonctionnaires
asservis à l'Eglise. En partant de Sicile, au contraire de Giuseppe
Garibaldi qui avait unifié l'Italie, Pie XII réalisait
en Italie le diviser pour régner de l'empire romain. Pour comble
de raffinement sadique, Pie XII a voulu faire croire qu'il avait foi
en Dieu : dans son testament il a fait écrire qu'à sa
mort son corps devrait être enterré dans le coin le plus sombre
des souterrains du Vatican!...
Pie XII - dans le civil Eugenio Pacelli-
était un Romano de Roma: aucun pape mieux que lui n'a incarné
la vraie nature de l'Eglise catholique, apostolique et romaine. Qu'est-ce
en vérité que cette Eglise dans la raison sociale de laquelle
ne figure pas l'adjectif chrétien? De quelle origine est-elle?
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, elle tire son origine d'Aphrodite,
la déesse grecque de l'amour, née des ondes de la mer
Egée du dernier orgasme du phallus d'Ouranos, après que
son fils Chronos l'eut arraché de son corps et l'eut jeté
dans la mer. Ces événements sont arrivés mille cinq
cents ans avant que Jésus ne naquît dans une grotte en Palestine.
La déesse Aphrodite, Vénus chez les Romains, a eu une
infinité d'histoires d'amour avec les dieux et les mortels
et, parmi ces derniers, avec un prince troyen appelé Anchise de qui
elle conçut le héros Enée. Comme on le sait, Enée
prit part à la guerre de Troie et fut le seul à ne pas croire
au stratagème du cheval d'Ulysse, c'est pourquoi il ne
fêta pas la levée du siège mais resta en armes avec
ses guerriers et, à la nuit, pendant que les autres Troyens festoyaient,
ivres, et que les Grecs se jetaient sur eux pour les massacrer, Enée,
l'épée au poing, tenant de l'autre main son fils
Ascagne et portant sur l'épaule son vieux père Anchise,
s'ouvrit un passage avec ses hommes jusqu'à un navire avec
lequel il s'échappa de Troie en flammes. Quand il arriva à
Carthage où il demanda asile, la reine Didon tomba éperdument
amoureuse de lui (il était fils de Vénus - qui sait avec quelles
pratiques amoureuses il avait séduit la reine?).
Quand il quitta
Carthage en direction de la Sicile , la reine Didon se suicida alors que
de son palais elle en apercevait encore le bateau (Enée est le latin
lover avant la lettre). Il resta cinq ans dans la partie occidentale de
la Sicile où se trouvait un établissement troyen (les Elymes)
et y fonda Ségeste, son vieux père Anchise mourut là;
puis avec une bonne armée et un bon équipement il leva l'ancre
en direction du Latium où il affronta Turnus, le tua et épousa
sa femme, Lavinia, la fille de Latinus, roi du Latium. C'est là
qu'on perd la trace du mythe de ce héros magnifique. Son fils
Ascagne qui, ayant à peine mis pied à terre dans le Latium,
prenait le nom de Iule (c'est de lui que descend la plus noble lignée
de Rome, la gens Julia), s'installa avec ses Troyens dans un endroit
habité par le peuple des Volsques. L'affrontement entre les
Troyens et les Volsques était inévitable mais entre Camille,
reine des Volsques et Iule il fut convenu de se mesurer en combat singulier
pour que le vainqueur puisse régner sur les deux peuples unifiés
en une nouvelle lignée. Iule fut vainqueur et l'amazone Camille
périt; l'événement signa le passage du matriarcat
au patriarcat dans le Latium. A partir de là l'histoire est
mieux connue: Romulus et Remus, le rapt des Sabines et un nouveau mélange
de populations et de là pendant des siècles jusqu'à
Jules César (Jules parce qu'il appartenait à la gens
Julia et sur son blason l'étoile de Vénus!). A la mort
de César, de ses deux dauphins c'est Octave qui l'emporta
alors que Marc Antoine qui, avec toute son armée, s'était
enivré de sexe à Alexandrie, se sentant vaincu, se suicida;
avec lui, par amour, Cléopâtre se suicida aussi (Marc Antoine
est le premier latin lover, parmi les derniers les plus illustres il y a
Amedeo Modigliani et Benito Mussolini). Octave ainsi devint empereur romain
et prit le nom de César Auguste; il s'ensuivit à travers
tant d'oeuvres magnifiques le premier recensement de l'histoire
(c'est là que parmi tous les sujets de l'empire fut recensé
aussi Jésus de Nazareth) il s'ensuivit pareillement le premier
aqueduc avec des conduites de plomb et c'est cet aqueduc qui causa
le déclin du peuple romain et de son empire.
Dans les os des Romains
du temps d'Auguste jusqu'à trois cents ans plus tard, on
trouve des taux de plomb bien supérieurs au seuil de tolérance
et conséquemment on y décèle la maladie du saturnisme
dont les deux caractéristiques les plus terrifiantes sont le rachitisme
et la débilité (dont les traces sont encore visibles aujourd'hui
parmi les Romains des quartiers populaires et les habitants de la Ciociaria
). Contrairement à ce qu'on croyait jusqu'à une
époque récente, ce fut grâce à l'arrivée
des Barbares et à l'apport de sang neuf que les Romains n'ont
pas subi une totale extinction. Après plus de trois siècles
d'une terrifiante dégénérescence, d'abord
avec l'adoption du christianisme comme religion d'état
par l'empereur Constantin puis avec l'investiture du pouvoir temporel
au pape Léon au temps d'Attila, la noblesse romaine trouva péniblement
la formule par laquelle elle allait pouvoir continuer à exercer le
contrôle sur les populations de l'empire désormais désintégré:
l'exercice théocratique du pouvoir.
Et quelle religion meilleure
que le christianisme pour exercer un semblable pouvoir! Une religion qui
enseigne à tendre l'autre joue à celui qui vous donne
une gifle et dont le fondateur est crucifié entre deux larrons avec,
sur la tête, une dérisoire couronne d'épines! Contrainte
à abjurer sa magnifique mythologie, la noblesse romaine adopta celle
d'une secte d'hébreux masochistes pour la destiner à
l'usage et à la consommation des esclaves et des barbares et
jamais dans son racisme dédaigneux elle n'aurait adopté
le terme chrétien dans la raison sociale du culte avec lequel elle
aurait endormi les peuples. Si demain l'Eglise, cette société
troyenne, ésotérique et secrète, avec ses gardes suisses
et ses bagages devait se délocaliser du Vatican à Yamoussoukro
en Côte d'Ivoire où avec prévoyance elle s'est
fait construire un complexe jumeau de la place et de la basilique St Pierre
et si elle avait à remplacer sur la croix le sémite par le
Chamite ou par le chimpanzé génétiquement modifié,
elle n'aurait pas à se troubler beaucoup, pouvant garder pleinement
le titre de catholique, apostolique et romaine. Je ne reprendrai pas
ici toute l'histoire de l'Eglise, je dirai qu'elle s'est
toujours employée à affaiblir et à avilir le tissu
social des peuples sur lesquels elle a exercé une influence. En sont
la preuve les tas de squelettes de nouveaux-nés enterrés à
l'intérieur des monastères médiévaux, lieux
où était cloîtrée la fine fleur de la noblesse
pour qu'elle s'y consumât dans l'inaction: il était
inévitable que naissent des histoires d'amour entre gentilshommes
et demoiselles nobles enfermés dans des couvents contigus communiquant
par des souterrains, histoires qui finissaient toujours par l'assassinat
de la descendance.
Qu'on ne croie pas non plus que la politique perverse
du Vatican se soit épuisée au Moyen Âge ou après l'inquisition
parce qu'on a vu quelle a été la politique perverse de
Pie XII envers l'Italie, politique que tous les papes qui ont succédé
à Pie XII ont angéliquement poursuivie. Si un de ces papes
successeurs avait été en mesure d'influencer la politique
italienne et de faire élire à la présidence de la république
le Monstre de Florence, un serial killer des couples en voiture, alors il
aurait été béat parce que l'élu aurait
commis spontanément des monstruosités contre les Italiens,
et des monstruosités ciblées on aurait pu lui faire poursuivre
par du chantage. En vérité la politique vaticane envers l'Italie,
poursuivie par les papes successeurs a été encore plus perverse
et délétère que celle de Pie XII (seul Paul VI a montré
quelquefois des hésitations à la réaliser à
cause de sa sensibilité de gay)... Je suis Sicilien et je passe
une partie de mon temps en Sicile, lieu qui depuis environ soixante ans
est devenu un protectorat du Vatican, lieu où les droits civils sont
inconnus ou lettre morte, où il faut des protections pour faire reconnaître
ses droits, principalement le droit au travail, lieu d'où l'on
continue à émigrer pour chercher du travail. J'ai soixante-quatre
ans et j'ai vécu cinquante ans de politique vaticane en Sicile
en en prenant pleinement conscience et en la conservant en mémoire.
Au temps de Pie XII fut envoyé en Sicile le cardinal Ernesto Ruffini,
originaire d'Emilie, pour établir une coordination entre les
mafieux, les politiciens et les magistrats déviants et gérer
l'anti-état. Tout enfant, j'ai eu le privilège de
pouvoir me confesser une fois au cardinal Ruffini (mon père était
le secrétaire politique de la Démocratie Chrétienne
de Calatafimi).
Le prélat s'efforça de montrer de l'intérêt
pour mes peccadilles mais je comprends aujourd'hui quel ennui il a
dû en éprouver! C'était une époque, celle
du cardinal Ruffini, pendant laquelle la Démocratie Chrétienne
triomphait aux élections politiques en Sicile et la Sicile était
un bastion anti-bolchévique ainsi que l'avait désiré
Pie XII. Mais avec la mort de Pie XII et l'accession au pontificat
de Jean XXIII, diplomate subtil, le Vatican abandonna la barricade anti-soviétique
et commença à écouter les bonnes raisons des soviétiques
ainsi qu'il écoutait celles des capitalistes, préoccupé
de survivre au choc mortel entre les deux blocs, c'est-à-dire
de survivre à la guerre froide, qui que ce soit qui l'emportât.
De même que, pour la survie du peuple hébraïque, le lobby
juif s'était dédoublé à la fin de la deuxième
guerre mondiale, des scientifiques étant partis vers l'Union
Soviétique, d'autres vers les USA, ainsi se dédoubla
alors le Vatican : la Curie romaine continuait sa lune de miel avec les
capitalistes, les Jésuites allaient coucher avec les bolcheviks (en
parlant d'hommes d'Eglise, il n'est pas impropre d'utiliser
l'expression coucher, Martin Luther a bien appelé l'Eglise,
La Prostituée ).
La doctrine énoncée par Jean XXIII
dans l'encyclique Pacem in terris par laquelle le Vatican prenait ses
distances avec les bolcheviks et les capitalistes en les exhortant tous
les deux à rechercher la paix, provoqua des bouleversements dans
les équilibres de la politique mondiale et amena un changement de
cap en Sicile. Les Jésuites servirent de tête de pont pour
un débarquement bolchevique en Sicile, d'abord en détournant
par le chantage des politiciens démocrates-chrétiens de positions
proaméricaines vers des positions prosoviétiques (Bernardo
Mattarella), ensuite par des manoeuvres obscures en faisant démettre
le cardinal de Palerme, Francesco Carpino et en mettant à sa place
Salvatore Papallardo (qui, à l'époque où il était
délégué apostolique en Indonésie avait été
infiltré par les services secrets soviétiques, qui sait à
cause de quelle coucherie, et il avait fini par collaborer) et finalement
en recevant dans la coopérative rouge 'Città del Mare'
l'astre naissant de la politique bolchevique, Mikhaïl Gorbatchev,
secondé par le Piémontais Achille Occhetto qui était
en Sicile sous la couverture de secrétaire régional du parti
communiste italien. Ce que Gorbatchev et Occhetto à cette occasion
auraient feint de vouloir réaliser était le compromis historique
c'est-à-dire d'installer une coalition de démocrates-chrétiens
et de communistes au gouvernement en Sicile. Je dis qu'ils feignaient
parce que la réalisation de ce plan était impossible et ils
le savaient bien: il se serait agi de neutraliser une zone que le partage
du monde à Yalta avait fait tomber sous le contrôle militaire
des USA et en outre une zone hautement militaire. Les Faucons de la politique
américaine n'auraient pas hésité à faire
éliminer Piersanti Mattarella, le démocrate-chrétien
qui avait été condamné, à cause de quelles intrigues,
on ne le sait, à poursuivre l'impossible entreprise politique
du compromis historique en Sicile. Les Bolcheviques savaient bien que les
Américains auraient éliminé Mattarella et en réalité
ils faisaient pression pour que cela arrivât pour provoquer une instabilité
politique dans une partie du monde occidental, ce qui aurait déjà
été pour eux un très bon résultat. Les Jésuites,
de leur côté, comprenaient bien tout cela mais ne pouvaient
pas se soustraire à la volonté des Bolcheviques, devant coucher
avec eux pour la cause de la survie de l'Eglise au cas où les
Bolcheviques auraient été victorieux dans la guerre froide...
Piersanti Mattarella fut assassiné. Et l'intrigue entre les Bolcheviques
et les Jésuites se serait prolongée jusqu'à l'homicide
du pape Jean-Paul I, empoisonné par le général des
Jésuites Pedro Arrupe et à l'attentat contre le pape
Jean-Paul II; dans ces deux circonstances, le cardinal Pappalardo aurait
été sur le point de devenir pape. Mais quand Jean-Paul II,
qui avait survécu à l'attentat, se décida à
dissoudre l'ordre des Jésuites, alors les têtes
d'oeuf troyennes lui firent comprendre la raison de force majeure pour laquelle
les Jésuites agissaient et leur ordre ne fut pas supprimé
et le cardinal Pappalardo aurait été élevé ensuite
à la charge de président de la Conférence épiscopale
italienne...
Entre temps, au beau milieu de cette histoire infernale
du saint-Siège, il s'était produit un tremblement de
terre dans la vallée du Belice. Mon pays, Calatafimi, avait été
frappé mais pas de manière catastrophique comme d'autres
endroits limitrophes. Le gouvernement italien avait alors assigné
à la commune de Calatafimi quelques milliers de billions de lires
(des milliers de millions de dollars) pour que l'endroit fût
restauré. Le cardinal Pappalardo et les agents soviétiques
et les politiques et les entrepreneurs mafieux qui gravitaient tout autour
de lui n'avaient pas de temps à perdre avec des restaurations
! Pour accaparer une bonne part de ces milliards ils firent déclarer
en péril le quartier le plus solide de la ville, le Borgo, et ils
construisirent une ville satellite, Sasi, avec des préfabriqués
de mauvaise qualité en gonflant les factures des dépenses.
Ils construisirent une ville sans école, sans pharmacie, sans toilettes
publiques, sans magasin d'alimentation, sans aucune sorte de services
: une antichambre de cimetière. Sasi est resté plus ou moins
ainsi plus de trente ans après sa construction, tandis que Calatafimi
s'est vidée et a dépéri.
Mon père qui,
au moment du tremblement de terre, s'était opposé à
la construction de Sasi et aurait voulu que Calatafimi fût restaurée,
fut contraint de laisser la charge de maire à laquelle il venait
d'être élu et, après vingt-cinq ans durant lesquels
il avait été sans interruption secrétaire de la Démocratie
Chrétienne , fut destitué de sa charge et se vit retirer la
carte du parti! A sa place fut élu maire un cul-terreux nommé
Giuseppe di Stefano, frère d'un prêtre. Quand celui-ci
mourut peu après, il laissa un héritage de plus d'un
milliard de lires (plus d'un million de dollars d'alors), fruit
des pots-de-vin qu'il avait obtenus pour la construction de Sasi. Parce
que, dans le testament il n'y avait pas eu de répartition équitable
du butin entre les frères et les soeurs (il était célibataire)
ceux-là se disputèrent l'héritage en une longue
et honteuse querelle publique à laquelle la population assista muette;
par ce tableau on peut voir à quel niveau d'avilissement moral
et dans quelle impuissance civique vivent les terroni. A sa mort, on apposa
une plaque à ce Giuseppe di Stefano dans la mairie de Calatafimi
où l'on se répand en éloges à sa mémoire;
plus récemment un évêque catholique, un Palermitain,
un certain Miccichè est venu à Calatafimi pour lui dédier
une place. Mais tout cela est normal en Sicile: c'est le contraire
qui serait étonnant. La Sicile ne doit pas s'émanciper
(est-ce que ce serait pour rien que Pie XII a fait revenir les mafieux d'Amérique?).
Les fonds que la Communauté devenue Union européenne a attribués
à la Sicile pour réaliser des programmes de développement,
pendant des décennies, ont été rigoureusement renvoyés
à l'expéditeur pour pouvoir être déployés
entre les autres zones de la communauté, de préférence
non catholiques (quand un catholique n'allume plus deux bougies devant
la statue de saint Blaise, le protecteur de la gorge, mais que pour soigner
une laryngite il consulte un O.R.L. alors il se conduit comme un Luthérien
et l'Eglise perd un peu de son contrôle!) Et si une partie des
fonds que l'Europe lui a attribués pour que soient réalisés
des programmes de développement ont été affectés
à la Sicile ,alors on peut être sûr qu'ils sont
allés financer des projets bidons présentés par les
amis des amis! Pire encore! Pendant la présidence du socialiste Pertini
et l'administration du socialiste Craxi, il y eut un engagement politique
pour moderniser l'Italie. Alors des sommes d'argent furent assignées
aux communes pour informatiser leurs services. Dans les communes sous le
contrôle du Vatican, comme la mienne malheureusement, furent achetés
sciemment des ordinateurs obsolètes et les responsables, en remerciement,
furent haussés de charges communales et à des charges provinciales!...
Et non seulement les Siciliens subissent ce genre de sabotage mais
il y en a d'autres encore plus mortifiants, perpétrés
contre les libertés individuelles ou édictées par des
articles de la constitution italienne et dans la réalité des
faits piétinées ou devenues lettre morte. Je me rappelle ces
années sombres et honteuses quand les Jésuites avaient pris
de peu le contrôle politique en Sicile, l'ayant soustrait à
la Curie romaine et avaient fait ou faisaient administrer l'anti-état
par leurs disciples Sergio Mattarella et Leoluca Orlando savamment placés
dans la gauche politique: l'un, horrible comme un fonctionnaire de
l'inquisition, l'autre, onctueux comme un politicien charlatan
d'Afrique Noire. On en arriva au point d'envoyer la police pendant
un carnaval à Calatafimi dans les maisons d'administrés
qui étaient en train de danser, sous le prétexte qu'il
n'était pas réglementaire de faire la fête à
plus de huit personnes dans ces maisons. Résultat: des amendes salées
et des jeunes accompagnés jusqu'à la sacristie d'un
brave curé catholique qui les aurait fait danser légalement,
un brave curé qui se serait mis en quatre pour qu'ils s'amusent
si bien qu'il aurait aussi engrossé une jeune fille et l'aurait
ensuite fait avorter (comme aux bons vieux temps des couvents)... Et comment
ne pas se rappeler également le concert de Frank Zappa à Palerme?
Le Stadio della Favorita bourré de jeunes -certains handicapés
assis dans des chaises roulantes au centre du terrain- et l'irruption
de la police qui, dans une charge, renverse tout et tous dans une giclée
de gaz lacrymogène!... De motif, aucun! D'explication, aucune!
Ah mais si! La raison et l'explication, c'est que dans un protectorat
du Vatican il est mal vu de se rassembler en masse en dehors d'un lieu
ecclésiastique ou para ecclésiastique et les Jésuites
mettent beaucoup de zèle à disperser ces rassemblements. Mais
s'il s'agit de voir les madones qui apparaissent dans le ciel,
ça, c'est tout autre chose! Là on est particulièrement
chouchouté, on se rassemble, on voyage dans un autocar à air
conditionné et on est joyeusement acheminé vers les prés
où la madone paraît dans le ciel.
Les Jésuites qui,
comme chacun sait, sont savants et brillants, ont même réussi
à dresser un madone, celle de Bel Passo qui apparaît régulièrement
le premier jour de chaque mois de l'année, à travers
les nuages ou dans le soleil (peu importe si tant de personnes qui la scrutent
attrapent des lésions oculaires durables). Pensez donc, cette madone
de Bel Passo! Elle apparaît le 1er janvier, puis elle compte trente
et un jours et elle apparaît le 1er février et si l'année
n'est pas bissextile, elle compte vingt-huit jours, autrement vingt-neuf
et elle apparaît le 1er mars et ainsi de suite tous les mois de l'année,
source pérenne de joie et de grâce... Et il y a encore ici
des statues de madones qui pleurent! Et autour d'elles les rassemblements
humains ne sont pas dispersés par les Jésuites, ils sont favorisés.
Et ces scènes de la madone seraient réjouissantes si, pour
les monter, on ne sabotait pas le progrès en Sicile en conduisant
à une mort prématurée des millions d'individus
dont on violente la conscience et dont on néglige la santé.
Et dans le reste de l'Italie du Sud c'est la même situation
partout. A part le vivre et le couvert, le terrone commun a le droit de
se payer une voiture à crédit et pour le reste son économie
tourne toute entière autour de célébrations ecclésiastiques:
baptêmes de ses enfants ainsi que de ceux de sa famille et de ses
amis, premières communions, confirmations, mariages, enterrements:
pas de voyages, pas de réunions de culture laïque (ces dernières,
l'Eglise les considère comme une concurrence du diable et les
paralyse par tous les moyens, de la fermeture des locaux pour non-conformité
jusqu'aux incendies criminels)...
Et comme je suis un homme qui
a voyagé de par le monde, je peux témoigner de la manière
dont le Vatican exerce son influence dans les autres pays à prédominance
catholique. J'en sélectionnerai trois, un africain, un américain,un
asiatique,et j'en ferai un tableau succinct. Le tableau sera désolant
et je ne voudrais pas qu'on soit trompé et qu'on pense
que presque tous les pays du tiers-monde depuis la fin de la seconde guerre
mondiale jusqu'aujourd'hui se sont toujours plus enfoncés
dans le chaos, parce que cela est vrai pour autant qu'on regarde presque
tous les pays dont la population est majoritairement catholique, alors que
ceux dont la population est majoritairement musulmane ont à peu près
tous progressé... La première fois que 'ai visité
Madagascar, pays dont l'immense majorité est catholique, c'était
dans la première moitié des années 70, alors qu'il
venait d'obtenir son indépendance de la France : c'était
alors un pays plein d'espoir, les gens étaient optimistes, les
hôtels propres et les rues des grandes villes praticables, on respirait
un air de jeunesse et de liberté. Je suis retourné trois autres
fois à Madagascar, la dernière en 2003. Je peux témoigner
de la dégradation continue de ses infrastructures, qui sont aujourd'hui
délabrées et de la corruption politique qui s'est étendue
toujours davantage, qui a provoqué dégâts et abandon
d'où a émergé le choléra qui provoque des
victimes par milliers. Pour donner une idée de la dégradation
et de la corruption, je dirai que les vingt kilomètres de route qui
relient la ville de Toulear à la plage d'Ifaty qui, autrefois
se parcouraient en vingt minutes, aujourd'hui le sont en plus de deux
heures quand ne sévit pas la saison des pluies! Ifaty est une des
localités touristiques les plus importantes de Madagascar avec des
hôtels sur l'océan de toutes catégories. Plusieurs
fois, les administrateurs de ces hôtels ont payé de leur poche
la réfection du revêtement de la route dont il n'y a plus
trace: à la place il y a d'énormes trous qui obligent
les véhicules à faire d'interminables détours.
Outre les administrateurs des hôtels, ce sont les organismes internationaux
et les pays européens qui ont subventionné l'exécution
des travaux. L'argent a toujours disparu et le revêtement de
la route n'a pas été refait: en mars 2003, la réfection
de la route Toulear-Ifaty avait été subventionnée 22
fois (vingt-deux!). Pour faire comprendre également ce que sont la
vie politique et l'administration judiciaire à Madagascar, je
dirai la récente élection au conseil municipal de Antananarivo
d'un candidat qui ne s'était pas présenté
aux élections municipales mais qui était l'ami du président
de la république, Didier Ratsiraka. «Comment?» ont dit
indignés ceux de l'opposition qui s'étaient sentis
lésés «Comment est-il possible que soit élu conseiller
municipal quelqu'un qui ne s'est pas présenté aux
élections?». Et ils ont intenté un recours devant la
Haute Cour de justice malgache. Les membres de cette haute cour de justice
qui, pour un oeil superficiel pourraient passer pour des bêtes
chargées de toges et de perruques et sont pourtant des hommes posés,
ont déclaré que l'élection de l'ami du président
était valide et ont montré autant d'impartialité
et d'indépendance de jugement que celles qui ont été
manifestées par quelques hauts magistrats italiens au temps du Monstre
de Florence. Dernièrement quand j'ai quitté Madagascar,
le Vatican -qui a certainement un grand pouvoir mais pas le sens du ridicule-
exhortait par les medias les femmes malgaches à célébrer
le 8 mars, la fête des femmes, dans 'la fidélité
et l'abstinence'! Enfin, à l'aéroport ont embarqué
sur mon vol les habituels individus bedonnants au visage cyanosé
par les indigestions, l'air un peu sinistre, des fonctionnaires du
Vatican, appelés missionnaires...
Pour passer à l'Amérique
latine et me limiter à un seul pays de cette zone (vous imaginerez
vous-même les dégâts que le Vatican a causés en
Argentine) je parlerai succinctement du terrible destin auquel a été
condamné le très catholique Venezuela. La première
fois que j'y suis allé, c'était en 1977 et dans
le pays j'ai trouvé un grand bien-être diffus si bien
que j'ai décidé de m'y installer et pendant quatre
mois j'ai travaillé à des créations artistiques
sur plaques de verre que j'ai vendues à des fabricants de meubles
et dont j'ai tiré un grand profit; avec ce que j'ai gagné
pendant ces quatre mois j'ai pu voyager plus d'un an à
travers l'Amérique du Sud, la Polynésie , la Mélanésie
, l'Asie et revenir avec encore cent dollars en poche dans ma maison
de campagne en Sicile. Ensuite, pendant mon second voyage au Venezuela,
en 1987, avant que le pays ne fasse encore des progrès dans l'industrialisation
et ne se joigne au nombre des pays technologiques, le Vatican réussit
à faire élire à la présidence le démocrate-chrétien
Louis Herrera Campins. Celui-ci s'ingénia vaillamment à
conduire le pays à la banqueroute (secondé par une équipe
internationale de cerveaux parmi lesquels l'italien Antonio Pilati).
Herrera Campins fut si efficace pour conduire le Venezuela à la banqueroute
qu'à la fin de son mandat le Vatican le récompensa en
l'élevant à la charge de président des partis
démocrates-chrétiens de toute l'Amérique latine!
Aujourd'hui, le Venezuela est un pays dont la population s'enfonce
de plus en plus dans la misère et le chaos, ses immenses ressources
naturelles saccagées par les multinationales, comme l'a voulu
le Vatican, qui est à tout près pour qu'une société
sur laquelle il exerce son contrôle ne puisse pas s'en affranchir...
Les Philippines étaient le deuxième pays le plus industrialisé
d'Asie, derrière le Japon seulement quand les USA leur ont concédé
l'indépendance à la fin de la seconde guerre mondiale.
En Extrême-Orient où, depuis la fin de la seconde guerre mondiale
jusqu'aujourd'hui, le développement industriel est allé
croissant et est aujourd'hui très élevé, seules
les Philippines, qui dans cette zone sont le seul pays avec une imposante
majorité catholique, ont régressé sur le plan industriel
et aujourd'hui sont un des pays les plus à la dérive,
où les militaires vendent la dynamite aux pêcheurs et aux intégristes
islamistes: les premiers, en pêchant ainsi, ont détruit les
barrières de corail des 7000 îles qui forment le pays;
les seconds l'utilisent pour des attentats. Entre 1978 et aujourd'hui,
je suis allé trois fois aux Philippines où j'ai voyagé
de long en large dans les îles les plus grandes; j'ai vu que
tout stagnait et régressait, la seule chose que j'ai vu augmenter,
c'est le nombre de ces masochistes qui chaque année se font
crucifier à la fête du vendredi saint. Qu'on veuille bien
se rappeler que les mortifications corporelles et mentales sont assignées
par les prêtres quand ils exercent le sacrement de la confession.
Ces pratiques se manifestent de manière aussi aberrante que sont
réprimés sexuellement les sujets qui se les laissent imposer.
Il y a déjà un siècle que Wilhelm Reich a fait une
analyse complète des modèles et des mécanismes de répression
sexuelle adoptés par le système traditionnel de pouvoir (patriarcal)
pour le contrôle des sujets et leur orientation dans le social. Je
voudrais montrer seulement quelques effets dévastateurs que la politique
de répression sexuelle mise en oeuvre par le Vatican produit
aujourd'hui dans le Village global.
D'abord je voudrais affirmer
clairement que personne ne peut hausser les épaules quand on parle
du Vatican, étant donné que le Vatican est encore aujourd'hui
le pouvoir le plus fort au monde et qu'ainsi sa politique de répression
sexuelle conditionne le style de vie de chacun. Et pour couper court et
montrer que c'est vrai, je parlerai du SIDA, une maladie qui n'existe
pas, qu'a inventée le Vatican, maladie inexistante qui châtie
le comportement sexuel de tous -catholiques ou non- et qui rend névrotique
et déprimante l'existence de chacun... Que serait-il, ce SIDA?
En peu de mots, comme nous l'a expliqué son inventeur dans sa
campagne publicitaire, ce serait un syndrome de déficience du système
immunitaire transmis par le virus VIH d'un sujet infecté à
un autre sain à la suite d'un rapport sexuel. Ce virus VIH,
est ce qu'on peut voir comment il est fait? Non! On peut vous montrer
tous les virus qu'on veut, la rage, la syphilis, la grippe et tous
ceux dont on connaît le nom mais pas celui du VIH! Et pourquoi pas?
Parce que le VIH n'est proprement pas un virus si bien qu'on n'a
pas pu l'isoler mais c'est une sorte de 'proto virus très
volatil', je dirai même mieux, c'est un 'probe virus'
de l'Esprit Saint... Questi signori!!... Arrivé là,
vous allez me demander: «Et tous ces jeunes qui meurent d'immunodéficience?!»
Je vous répondrai: «Si on ne meurt pas de faim ou de mort violente,
alors jeune ou vieux, qui qu'on soit, on meurt d'une déficience
immunitaire, , autrement on vivrait éternellement; ces jeunes meurent
massivement d'hépatite virale (ceux qui se piquent), autrement
d'abus répétés de médicaments, principalement
d'antibiotiques, qui affaiblissent et démolissent les systèmes
de défense du corps (la prise de médicaments est un des rites
les plus délétères de la société de consommation,
alimenté par les multinationales qui les produisent et les médecins
qui les prescrivent). En tous cas, ces jeunes ne meurent pas de quelque
syndrome de déficience immunitaire acquise». Vous me direz:
«Et le célèbre Américain Robert Gallo et le célèbre
Français Luc Montagnier, découvreurs (simultanément!)
de l'AIDS/SIDA? Des imposteurs. Et si les choses étaient
vraiment comme je le soutiens, alors il serait intéressant de savoir
sur quels dividendes le Vatican s'est mis d'accord avec les multinationales
de l'information qui ont pensé et orchestré une campagne
sur le SIDA jusqu'au paroxysme du lavage de cerveau de masse. Et sur
quels dividendes, le Vatican s' est mis d'accord avec les multinationales
pharmaceutiques qui reçoivent des nations industrialisées
des donations de milliards de dollars pour la recherche sur le SIDA et qui,
pour 'stopper le fléau', vendent des milliards de dollars
de médicaments 'à bas coût' aux pays du Tiers-monde
où elles enregistrent comme morts du SIDA tous ceux qui y meurent
du choléra, de la malaria ou de la famine. Et sur quels dividendes,
le Vatican (qui est la plus importante multinationale multimédia
du monde) s'est mis d'accord avec les multinationales du diamant
et d'autres qui alimentent les guerres civiles dans le but effectivement
atteint de dévaster l'Afrique Noire, de la saccager et de piller
ses ressources naturelles: cette région est parsemée de victimes
horriblement tuées dont le nombre va grossir la liste des morts du
SIDA... Vous me direz: «Et les politiques qui sont au pouvoir jouent
tous le même jeu?». Oui, tous: depuis Kamuzu Banda, président
du Malawi qui a fait tuer à l'aéroport les étudiants
qui rentraient au pays avec les cheveux longs jusqu'à Bill Clinton.
Si l'un des leurs s'était opposé à la toute-puissance
des multinationales, il aurait été éjecté de
son siège comme un fétu de paille balayé par le vent.
Et puis les gouvernants, de quelque origine idéologique ou religieuse
qu'ils soient, ne sont jamais des anarchistes de sorte qu'une
invention comme le SIDA, qui impose un costume sexuel de chasteté
aux sujets qu'ils administrent, leur convient très bien (dans
les années 60, si un homme et une femme se plaisaient au premier
regard, ils faisaient l'amour dans un ascenseur bloqué entre
deux étages: pour éliminer ce comportement anarchique de l'amour
libre, on a inventé le SIDA!)...
Et mère Teresa de Calcutta?
Je vous dirai: à deux cents mètres de son centre, personne
à Calcutta ne connaissait son existence, tant son activité
était incongrue dans l'océan qu'est la société
indienne. Agnès Gonxha Bojaxhiu, c'est son nom albanais, a servi
dans les dernières années de sa vie et sert aujourd'hui
après sa mort parce que les prêtres confesseurs extorquent
l'héritage des vieillards, à qui ils promettent en échange
le paradis, et le détournent vers le Vatican par l'intermédiaire
de la 'Congrégation des Missionnaires de la Charité '
de Mère Teresa de Calcutta, au détriment de la famille de
ces vieillards. Et en partant de l'exemple de Teresa de Calcutta, je
voudrais élargir le discours au clergé catholique en général.
C'est seulement une toute petite partie des religieux qui répond
à 'l'appel de Jésus', alors que les autres
sont soustraits à l'âge tendre à des familles catholiques
pauvres, principalement à des veuves et enfermés dans des
séminaires et des couvents. Pour s'assurer que ce que j'affirme
est vrai, il suffit de constater comment dans la partie de l'Europe
habitée surtout par des catholiques, la partie méridionale,
où presque partout aujourd'hui la pauvreté a disparu,
ont presque disparu les 'vocations' tandis que dans l'immédiat
après-guerre, alors que là régnait la misère,
les séminaires et les couvents ne réussissaient pas à
contenir le nombre de ceux qui voulaient y être enfermés. (C'est
pourquoi le Vatican, dans les pays où il exerce une influence, promeut
la corruption politique et le malaise social pour qu'émerge
la misère dont il se nourrit. Ni peut on avoir l'espoir d'un
changement de type progressiste parce que, comme on a vu, la doctrine du
Vatican consiste en une 'escroquerie troyenne'. Ceux qui l'ont
réformée, comme Martin Luther, ont donné vie à
des 'sociétés aryennes' émancipées,
avec l'encombrant Jésus de Nazareth au milieu, qu'on ne
sait pas où caser)...
Et, pourrevenir au sujet des religieux catholiques, hier arrachés aux
familles pauvres d'Europe, aujourd'hui
du tiers-monde, on ne peut pas non plus se taire à propos du problème
humain auquel ils sont confrontés dans les séminaires. Les
relations homosexuelles qui devraient exister sans traumatisme, comme elles
existent entre individus du même sexe vivant entre eux isolés
du reste de la société, deviennent là au contraire
schizophrènes. Elles le deviennent parce que les relations homosexuelles
dans les séminaires sont sacrilèges selon les lois de l'Eglise
mais inévitables selon les lois de la proximité. Les têtes
d'oeuf troyennes veulent que les religieux consacrent le maximum
de leur temps à l'Eglise et ne soutirent pas de biens matériels
mais les accroissent (ce qui ne pourrait pas leur être demandé
s'ils étaient mariés et s'ils avaient des enfants)
et donc soumettre les séminaristes à une formation prolongée
dans un milieu où il est impossible de ne pas expérimenter
des rapports homosexuels schizophrènes, qu'ils soient physiques
ou platoniques, et c'est ce que les têtes d'oeuf troyennes
ont scientifiquement programmé, car quiconque expérimente
ce type de rapports en reste par la force des choses traumatisé et
en conséquence conditionné. Quand Monseigneur Marcel Lefebvre,
archevêque de Dakar (Français de race blanche) qui avait été
toléré par le Vatican bien qu'il ait soulevé des
polémiques pendant trois pontificats (parce que le latin avait été
partiellement aboli dans la liturgie et pour d'autres questions de
laine de chèvre), quand il dit enfin une chose sérieuse: que
le Vatican favorisait l'homosexualité parmi ses religieux, alors
il fut promptement excommunié par Jean-Paul II et par une bulle en
latin!...Et pour en revenir au sujet de l'homosexualité schizophrène
des religieux catholiques, ils manifestent une pathologie toute particulière
à l'égard de l'empereur romain Néron qu'ils
dépeignent sous des couleurs sombres, le pire ennemi de tous les
temps: la vérité est qu'ils souffrent à l'égard
de Néron d'une jalousie impossible à confesser aussi
bien qu'à réfréner parce que, comme l'historien
latin Tacite l'a raconté en détail, à un certain
moment de son existence Néron épousa un homme, en une cérémonie
magnifique où furent invitées aux frais de l'état
toutes les prostituées de l'empire qui accoururent en grand
nombre à Rome et, des ponts sur le Tibre, firent tomber des cascades
de fleurs sur le cortège nuptial; et finalement Néron consomma
le mariage en se faisant sodomiser devant les membres du sénat romain
réunis au grand complet pour la circonstance. Or ces motifs de jalousie
seraient divertissants si les religieux catholiques les réservaient
à Néron et à d'autres personnages de l'époque
païenne mais malheureusement ils les manifestent aussi en face des
homosexuels laïcs contemporains -et particulièrement des pédophiles
à l'égard de qui ils nourrissent le ver d'une jalousie
rancunière. Personnages autrement calculateurs, les prêtres
perdent la raison quand il s'agit des pédophiles laïques
et ils se laissent aller comme ils le firent, il y a quelques années
à Palerme, à des défilés de protestation auxquels
ils font participer des garçons de quartiers pauvres avec lesquels
eux-mêmes entretiennent des rapports de pédophilie! Pour ne
pas parler d'un prêtre énergumène, à l'accent
terrone, qui apparaît sur une chaîne de télévision
pour convoquer le président de la République italienne entre
quatre z yeux pour pouvoir lui révéler le nom de pédophiles
éminents! Oui, les prêtres deviennent fous de jalousie envers
les pédophiles laïques et ils se lancent dans des attaques-suicide,
kamikazes d'un paradis où ils recevront en récompense
l'attention exclusive des garçons! Ni les nombreuses accusations
de harcèlements pédophiles faites contre des membres du clergé
catholique aux USA, qui montrent la partie émergée de l'iceberg
de la condition homo pédophile du clergé catholique dans le
monde, ne peuvent faire revenir les prêtres à la raison parce
que leur condition sexuelle est pathologique, comme on a vu , ni ces accusations
n'entameront pour autant le pouvoir du Vatican qui est une pieuvre
aux cent tentacules qui repoussent quand on les a tranchées. Seulement
si les religieux eux-mêmes révélaient les pressions
sexuelles qu'ils ont subies dans les séminaires, le pouvoir
du Vatican tremblerait sur ses bases parce qu'il serait alors contraint
de changer les méthodes d'éducation à l'intérieur
de ses structures et d'accorder aux prêtres le droit de se marier;
ces temps sont encore loin, à supposer qu'ils arrivent.
Et ainsi,
d'un certain côté, les prêtres font peine parce
qu'ils sont victimes du lobby troyen, de l'autre côté,
ils font horreur orwellienne, parce qu'ils la perpétuent. Le
moyen par lequel ils la perpétuent est 'le sacrement de la confession',
une pratique par laquelle un coupable confesse spontanément ses propres
péchés à un religieux qui reçoit la confession
en garantissant le secret absolu. Cette garantie du secret absolu, c'est
la tromperie absolue car c'est le contraire qui est vrai, c'est-à-dire
que les informations utiles finissent dans le grand cerveau du Vatican qui
autrement n'alimenterait pas un tel réseau de centaines de milliers
de ses fonctionnaires répandus dans le monde mais dirait à
ses fidèles: «Ne nous faites pas perdre du temps et de l'argent,,
faites comme les Luthériens: confessez-vous directement à
Dieu!». Au contraire 'confesseur' est un des plus grands
mérites que le Vatican reconnaît à ses serviteurs défunts,
pour qu'ils soient béatifiés. Evidemment ces 'saints
confesseurs' ne déversaient pas dans le cerveau du Vatican des
informations sur des cocus anonymes ou sur des voleurs de pommes ou de poules!
Et là il faut s'arrêter et réfléchir sur
l'illégalité de la pratique de la confession, c'est-à-dire
sur son inconstitutionnalité dans les pays où la doctrine
catholique ne constitue pas une religion d'état, c'est-à-dire
partout aujourd'hui sauf dans l'état du Vatican. En fait
si dans un des pays signataires de la convention de La Haie et représentés
à l'ONU, un citoyen a connaissance de crimes commis par un autre
citoyen, crimes que la Justice poursuit d'office, il est dans l'obligation
de le dénoncer immédiatement à la police sous peine
d'être incriminé lui-même. Dans aucun pays du monde
les confesseurs n'ont de statut spécial qui les exempte de ce
devoir. Mais en fait ils ne l'obtempèrent pas: si fort est encore
aujourd'hui le pouvoir du Vatican (l'Union soviétique et
la Chine ont combattu ce pouvoir mais l'une est sortie perdante de
la confrontation, l'autre a dû accepter des compromis). Un second
point à noter de l'illégalité de la confession,
le plus pervers, c'est le conditionnement que subit celui qui s'y
soumet. Celui qui se confesse se tient à genoux, la tête inclinée
sur la poitrine, tandis que le confesseur qui est assis plus haut, derrière
la grille du confessionnal, peut voir, sans être vu lui-même,
tous les détails de la tête de l'autre (calvitie, pellicules,
alopécie). Le pénitent inspire et expire avec peine, la bouche
et le nez inclinés sur la poitrine tandis que le confesseur, s'il
le veut, peut lui souffler son haleine dans la figure. Ainsi, dans la posture
des deux sujets, l'un infériorisé, l'autre le dominant,
il y a le rapport qu'on trouve dans la pratique de l'hypnose.
Le rite de la confession commence avec la récitation de vive voix
par le pécheur ou la pécheresse d'un 'acte de foi'
: à Dieu le Père tout-puissant etc... et d'un 'acte
de contrition': je me repens de tout mon coeur etc... à
la fin duquel le prêtre demande à mi-voix: "Quand t'es-tu
confessé/-ée pour la dernière fois?", après
la réponse se fait un instant de silence entre les deux et le prêtre
murmure: "Quels péchés as-tu commis?" et le pécheur
ou la pécheresse chuchote avec un noeud dans la gorge: "Je
me suis masturbé/ée". Dans l'immense majorité
des cas, ce que confesse un patient (qu'il me soit permis à
ce stade de l'appeler ainsi) , ce sont des 'péchés'
de nature sexuelle et ce sont précisément ceux que veut entendre
le fonctionnaire du Vatican, préparé à pénaliser
l'érotisme du patient et à le canaliser vers cette sorte
de masochisme qu'il trouve plus conforme au sujet : le but, c'est
de manipuler le patient et principalement de lui arracher un vote au moment
d'une élection au profit des partis ou des politiciens agréés
par le Vatican. Le 'vote catholique' a encore un poids déterminant
dans des pays comme l'Italie, tellement que tous les partis politiques
actuels, de l'extrême droite à l'extrême gauche,
courtisent ce vote et donc se gardent de critiquer la politique vaticane
et toutes ses ingérences dans la politique italienne. Le 'vote
catholique', celui de ces victimes de la superstition et de l'idolâtrie
qui, en double file marchent pieds nus devant des idoles de plâtre
chargées de montres en or et de billets de banque, a fait la différence
aux dernières élections municipales de mon village, à
l'avantage du Vatican et de l'anti-état comme dans tant
d'autres endroits d'Italie. Et dans le scénario de la politique
italienne, le 'vote catholique' de deux minuscules partis savamment
nichés, l'un dans la formation de droite, l'autre, de gauche,
garantit un barrage infranchissable contre la légalisation des drogues
légères: officiellement pour une raison morale, en réalité
pour assurer la culture et le trafic au profit d' 'amis'
implantés par Pie XII... Pire encore: à cause de ce vote catholique
l'anti-état du Vatican se nourrit de l'état italien,
quand on concède à celui-là aux frais de celui-ci la
gestion des instituts d'éducation catholique; et l'anti-état
du Vatican se nourrit aussi aux frais de l'état italien quand
on paie des salaires d'état à des fonctionnaires du Vatican
parce qu'ils donnent l'heure de religion dans les écoles
italiennes où devrait être au contraire dispensée l'heure
des droits civiques (dans les rues de n'importe quelle ville italienne
il est plus probable de tomber sur un billet de cent euros perdu par quelqu'un
que sur un citoyen italien capable de réciter correctement un seul
article des 139 de la Constitution Italienne ).
Et on nourrit l'anti-état
du Vatican aux frais de l'état italien, quand au niveau communal,
provincial, régional, national on accorde des fonds pour la construction
ou la restauration d' églises et pour l'installation de
statues d'idoles catholiques de la dernière génération.
Et tout cela, visiblement illégal et universellement accepté
comme la norme,- alimente le cercle vicieux de l'ignorance qui génère
illégalité. L'illégalité a atteint un tel
niveau en Italie -et surtout parmi les terroni- que sont condamnés
à la prison des hommes qui ont fait l'amour avec des filles
consentantes parce que celles-ci n'avaient pas encore leurs dix-huit
ans accomplis: la loi italienne, en accord avec la loi européenne,
déclare que la femme italienne est sexuellement émancipée
à quatorze ans - la constitutionnalité de cette loi a
été confirmée par la cour suprême de cassation
- et pourtant si une jeune fille qui a déjà ses quatorze
ans dit à sa mère: "J'ai fini mes devoirs, je bois
un coca et je vais faire l'amour avec Melchiorre Gerbino" il
n'y a pas de madone qui puisse l'empêcher, Monsieur le juge
catholique, apostolique et romain! L'illégalité a atteint
un tel niveau en Italie et surtout parmi les terroni que, lorsque est portée
en procession dans les villages l'idole recouverte de montres et de
billets, précédée d'une double file de femmes
pieds nus qui bêlent des hymnes de l'Etat du Vatican, personne
ne s'étonne que l'idole soit suivie d'un maire plastronnant
avec son écharpe tricolore comme le post-fasciste, maire de mon village,
Nicola Cristaldi: à la différence de l'Italie fasciste,
les idoles de l'état du Vatican ne constituent pas religion
d'état dans l'actuelle république italienne, Monsieur
le Maire de mon village et pourtant vous pouvez les vénérer
comme personne privée mais pas en endossant l'écharpe
tricolore parce qu'alors vous représentez tous les citoyens
du village, moi inclus, et moi je ne vénère pas ces idoles
mais plutôt, quand je les vois passer en procession, dans mon coeur
je soulève une massue et dans mon esprit je les brise à grands
coups parce que ces idoles réduisent la durée et la qualité
de ma vie et de celle de mes concitoyens.
Et l'illégalité
a atteint un tel niveau en Italie quand il s'agit de couvrir des affaires
scabreuses ou criminelles dans lesquelles sont impliqués des prêtres
catholiques, qu'on se trouve embarrassé pour en parler. Du prêtre
gay qui se fait tuer par son amant tunisien - l'évêque
arrive avant l'autorité judiciaire et on le laisse passer pour
faire disparaître les phallus en caoutchouc et les revues pornographiques
- au cardinal qui pratique l'usure pour qui le Vatican se déclare
prêt à fournir un passeport diplomatique pour qu'il ne soit
pas inculpé... Il y a des années, je me trouvais en Autriche
quand j'ai lu dans le 'Kurier' une interview, à laquelle
le quotidien donnait une grande importance, de Francesco Saverio Borelli,
procureur général auprès du tribunal de Milan, chargé
de l'enquête dite 'mani pulite'. A la demande de l'interviewer:
"D'où viennent les maux de la justice italienne?",
le procureur répondait: "De l'ingérence du Vatican
dans les affaires de la Justice italienne". Le lendemain, j'étais
en Italie et j'achetais les exemplaires du jour des plus grands quotidiens
indépendants et ceux de tous les partis politiques: aucun ne reprenait
l'interview de Borelli; seul l' 'Osservatore Romano',
organe officiel de l'état du Vatican, dans un petit article
sans importance où n'était rapportée ni la demande
de l'interviewer ni la réponse de l'interviewé "Mais
que dit donc Borelli? Borelli se trompe". Voilà le cadre tragique
de la réalité sociale et politique en Italie après
soixante ans d'ingérence vaticane. Que les Européens
et les Américains ne haussent pas les épaules quand on parle
des affaires italiennes parce que nous tous sur cette planète, nous
mangeons les bouchées empoisonnées du Vatican et particulièrement
les Européens et les Américains! La dernière bouchée
empoisonnée, c'est la dernière guerre qui a eu lieu en
Europe, la croisade que le Vatican a engagée contre les Serbes. Il
est vrai que les Américains ayant gagné la guerre froide à
Tchernobyl en plus de démembrer l'Union Soviétique en
en soustrayant une grande partie du contrôle de la Russie , avaient
le projet de démembrer la Yougoslavie et d'en soustraire une
grande partie au contrôle de la Serbie et d'en faire tomber une
partie, celle qui est en majorité musulmane dans l'aire d'influence
de la Turquie pour la récompenser de sa fidèle alliance et
la consolider encore plus en l'étendant à Israel. Mais
quel intérêt pouvait avoir le Vatican à se mêler
de tout cela et appeler à grands cris à la guerre contre la
Serbie ? Il avait son intérêt! En annihilant la Serbie qui
avait eu la suprématie dans la confédération yougoslave,
ce pays aurait été privé de moyens matériels
et du statut politique pour reconstruire une nouvelle confédération
sur les cendres de la précédente et ainsi le Vatican aurait
définitivement 'libéré' la Slovénie
et la Croatie , à peuplement majoritairement catholique, et aurait
accéléré le moment de leur intégration dans
l'Union européenne, dans le parlement de laquelle le 'vote
catholique' est déterminant depuis sa fondation.
La Communauté
européenne a émergé de fait des fils qu'avait
tissés Pie XII. Et c'est sous ses auspices que la Communauté
européenne a été fondée à Rome dans les
années 50. Y ont adhéré la Belgique , la France , l'Allemagne
de l'Ouest, l'Italie, le Luxembourg et la Hollande , tous ces
pays marqués par une forte présence catholique... Et, pour
en revenir à la dernière bouchée empoisonnée
que le Vatican nous a fait ingérer à nous, Européens:
puisqu'il comptait sur le futur vote catholique de Slovénie
et de Croatie dans le Parlement européen, Jean-Paul II a lancé
le slogan: 'désarmer l'agresseur!' et a incité
et béni la croisade qui a conduit au bombardement de la Serbie chrétienne
orthodoxe et approuvé la séparation du Kosovo, qui est le
berceau de la patrie serbe, avec l'excuse que les Musulmans y étaient
devenus les plus nombreux et consenti à ce que le Kosovo tombe dans
la sphère d'influence de la Turquie et de l'Arabie Saoudite
et il laissa échapper un bâillement d'ennui quand des
dizaines de milliers de Serbes ont dû fuir pour toujours leur lieu
pays natal et abandonner leurs biens. Cela a provoqué une fracture
irréductible entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe
de Moscou. Déjà l'Eglise orthodoxe de Moscou avait été
passablement irritée quand, à l'effondrement de l'Union
soviétique, alors que pour satisfaire leur faim, certains s'étaient
livrés au cannibalisme, le Vatican avait pratiqué une politique
consistant à soustraire des fidèles de l'Eglise orthodoxe
vers l'Eglise uniate en les 'convertissant' grâce à
de la nourriture (les Uniates sont des Catholiques d'origine polonaise
présents en Russie). Mais le Vatican avait prévu la fracture
avec l'Eglise russe. Et il espère toujours qu'en la contrariant
au maximum elle lui tire les marrons du feu, parce que le Vatican ne veut
pas que la Russie entre dans l'Union Européenne et il serait
très heureux s'il se pouvait que le patriarche de Moscou, irrité,
fasse obstacle à l'adhésion! Et pourquoi le Vatican ne
veut-il pas que la Russie adhère à l'Union européenne
s'il est vrai qu'avec elle adhéreraient aussi des territoires
avec une énorme potentialité comme la Sibérie et une
partie de la Mandchourie ? Le Vatican ne veut pas parce que des centaines
de millions de citoyens adhéreraient qui n'expriment pas du
vote catholique, dont les représentants bouleverseraient les équilibres
politiques actuels, ceux grâce auxquels le Vatican a pu faire élire
à la présidence un type comme Romano Prodi, lequel dit en
effet, avec l'air débonnaire d'un curé de campagne
inquiet: "La Russie , non!". Et cela convient très bien
au Vatican que la Norvège n'ait pas voulu adhérer à
l'Union Européenne parce qu'elle est presque totalement
luthérienne; et le Vatican fait des voeux pour que l'Angleterre,
la Suède et le Danemark, qui sont également protestants, sortent
complètement de l'Union et ne soient pas seulement en dehors
de l'Union monétaire comme c'est le cas actuellement. Et
que sera une Union Européenne sans la Russie , sans la Scandinavie
et sans l'Angleterre? Ce sera une communauté de pâte molle
qui finira par se désagréger quand on aura fait entrer à
toute vitesse les Polonais, les Croates, les Slovènes, les Slovaques
(le vote catholique!) parce qu'alors la locomotive allemande de fabrication
luthérienne calera, elle qui est déjà essoufflée
de devoir entraîner économiquement des millions d'allemands
post-communistes. Le Vatican a calculé tout cela et a programmé
l'appauvrissement progressif de l'Union Européenne, ce
qui le préoccupe maintenant est que dans le préambule du texte
de la constitution de l'Union soient reconnues les origines chrétiennes
de l'Union (troyennes, Sainteté, elles sont troyennes et grecques!)...
Ni le destin des USA est meilleur! Ils ont été condamnés
à une décadence progressive et irréversible depuis
que le Vatican a réussi à faire élire à la présidence
le catholique John F. Kennedy, un président des Etats-Unis qui a
fait transmettre aux médias la photo de lui-même agenouillé
devant un pape, monarque absolu d'un état que son pays ne reconnaissait
pas ! Le pape était cet habile Jean XXIII qui succéda à
Pie XII, lequel ne cherchait pas tant la paix sur terre, parce qu'il
comprenait bien que l'idéologie capitaliste et l'idéologie
marxiste étaient inconciliables (Nelson Rockefeller le comprenait
bien aussi!) que la survivance de l'Eglise, qui devait être assurée
à tout prix, qui que ce soit qui gagnerait la guerre froide, capitalistes
ou bolcheviques. Jean XXIII avait fait reverser tout le vote catholique
des USA sur le catholique John F. Kennedy et lui avait fait remporter sur
le fil du rasoir l'élection à la présidence, l'autre
candidat ayant été battu de cinquante mille voix seulement.
Ainsi Kennedy ne pouvait-il pas ne s'agenouiller devant le pape, qui
lui chuchotait à l'oreille plein de bons conseils. Et Kennedy
était allé à Vienne rencontrer le leader soviétique
Nikita Kroutchev, qui avait été ravi des aimables propos d'apaisement
exprimés par l'adversaire, grâce au Vatican qui les lui
avait inspirés et aux Jésuites en particulier, qui à
partir de là furent les bienvenus en Union soviétique. Et
pendant que le bon Kennedy se livrait à des considérations
intellectuelles du genre «Il est certain que Marx n'aurait pas
écrit Le Capital s'il n'y avait pas eu autant de misère
dans le monde!» et pour se garantir la réélection flirtait
avec Martin Luther King et promettait le R.M.I. aux afro-américains,
chez le lobby protestant des USA, qui de George Washington à Dwight
Eisenhower avait édifié la Confédération , toutes
les sonnettes d'alarme résonnaient! Ce fut une condamnation
à mort. Mais telle était la complexité de l'opération
qui devait être montée pour éliminer Kennedy et trouver
un bouc émissaire 'crédible' et garantir la stabilité
à la future présidence de Lyndon B. Johnson que le lobby protestant
du recourir aux services du lobby juif qui entre autres contrôlait
une bonne part du très délicat secteur des médias. Une fois
John Kennedy éliminé, du lobby juif -peut-être vaudrait-il
mieux dire sioniste- émergea la figure d'Henry Kissinger, juif
allemand naturalisé citoyen des Etats-Unis, qui jusqu'à
ce moment-là avait été conseiller au National Security
Council et à la Arms Control and Disarmament Agency et de là
il allait faire une escalade vertigineuse et occuper des postes stratégiques,
plus d'un à la fois, jusqu'à celui de secrétaire
d'état entre 73 et 77. Il avait pu y parvenir parce que, tandis
qu'étaient éliminés aussi Martin Luther King et
Robert Kennedy (frère de John) dont l'alliance politique avait
toutes les chances de conduire Robert à la Maison Blanche en 1969,
entre temps le lobby sioniste avait su se tailler une belle part de pouvoir
politique dans le gâteau protestant.
Une fois installé dans
la salle des commandes, le lobby sioniste n'aurait pas hésité
à faire un croche-pied au lobby protestant pour s'octroyer davantage
de pouvoir.La constitution des USA prévoit que les présidents,
six mois avant le fin de leur mandat et jusqu'à la fin de celui-ci,
ne peuvent plus prendre de décision importante mais administrent
seulement les affaires courantes; cette période de transition est
appelée celle du 'canard boiteux'. Richard Nixon, trois
ans avant la fin de son second mandat, devint un 'canard éclopé'
à cause de la campagne de presse lancée par deux journalistes
juifs, qui prit le nom de 'Watergate' et qui prit une grande ampleur
dans les medias jusqu'à ce que Nixon, politiquement paralysé,
fût obligé de se démettre de la présidence. Le
Congrès donna alors l'investiture de président à
Gerald Ford qui avait été vice-président dans l'administration
Nixon et Ford appela à la vice-présidence Nelson Rockefeller
avec une procédure jusque là inhabituelle. Pendant ces longs
mois au cours desquels Nixon avait lutté pour ne pas se démettre
et pendant les trois années de confusion de la présidence
Ford, Henry Kissinger marqua des points sur l'échiquier de la
politique mondiale en y ouvrant de nouveaux scénarios; il suffit
de penser que pendant sa 'régence' il intervint pour apaiser
la guerre de Yom Kippour et jeter les bases d'une paix irréversible
entre l'Egypte et Israël (qui aurait mélangé les
cartes du complexe jeu panarabe et aurait provoqué l'attentat
mortel contre le président égyptien Anouar Al Sadate); ce
fut la fin de la guerre du Viet Nam, que les Américains ont ressenti
comme une tragique défaite si bien qu'il leur en demeura un
'syndrome'; ce fut l'assassinat du roi Fayçal Abdel
Aziz d'Arabie Saoudite de la main d'un neveu qui avait fait ses
études aux Etats-Unis où il avait participé à
des fêtes dans lesquelles il avait fait usage d'hallucinogènes
et avait été soumis à l'hypnose (ce qui aurait
affaibli la confiance de la famille Abdel Aziz envers l'allié
américain née au temps de la rencontre entre Ibn Seoud Abdel
Aziz et Franklin Delano Roosevelt et consolidée avec le business
du pétrole et qui aurait fait crier vengeance à quelques-uns
des membres de cette famille royale, vengeance qui pourrait avoir été
matérialisée le 11 septembre 2001)... On ne peut pas dire
non plus que l'intrigue du 'canard éclopé'
n' a plus été tramée après Nixon puisque
la dernière fois elle l'a été contre Clinton avec
le montage de l' 'affaire Lewinsky'.
Le lobby sioniste ne fait pas mystère que maintenant il apprécierait
un Juif comme président des Etats-Unis, aussi parce que nombreux
sont les signes prémonitoires de la venue sur la scène mondiale
du Messie juif et, en fait, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet
de la congrégation pour la doctrine de la Foi , qui a apparemment
flairé l'odeur du Mashiah, s'est récemment empressé
de dire que l'Eglise n'est pas contrariée par son arrivée
mais que seulement elle aspire à participer aux jeux qui se développeront
à partir de là (comme de dire aux Sionistes: ces Protestants
américains ont eu ce qu'ils méritaient, maintenant asseyons-nous
à une table, regardons-nous en face et voyons à quel jeu nous
allons jouer!). Et ici je m'arrête car je n'ai plus grand'
chose à dire sur le Vatican et je ne veux pas parler des Wahhabites
ni des Sionistes (si à la politique de ces derniers j'ai fait
allusion, c'est parce que je ne pouvais pas m'y soustraire, ayant
dû mettre en évidence ce qu'a provoqué le Vatican
par son ingérence dans la politique des Etats-Unis). A l'époque
de la révolte étudiante du campus de Berkeley, Mario Savio,
leader du 'Free speech movement' dit: «Il est beaucoup plus
facile de prendre conscience de l'oppression des autres - et de
réagir avec colère- que de percevoir sa propre oppression...
Se battre pour les droits des autres ne provoque certes pas le même
degré de conscience que celui qui surgit de la révolte contre
sa propre situation». Les critiques que je pourrais faire contre le
lobby wahhabite et le lobby sioniste seraient par conséquent superficielles.
Que des intellectuels musulmans et juifs s'attellent à cette
tâche. Il est certain que ces lobbies ne sont pas meilleurs du lobby
vatican car, comme celui-ci et avec celui-ci, ils impriment à l'histoire
un cours dans lequel 80 % de ce que produit l'humanité est investi
en biens de mort et 20% en biens de vie: cette situation crée des
désastres sur la planète et s'il n'est pas déjà
trop tard , il s'en faut de peu qu'on franchisse le point de non-retour
de la catastrophe universelle.
O Venus Aphrodite
des calices de vin
de raisin et de myrte
je lève à toi, déesse,
et je m'enivre
et possédé par Priape
je tends mon membre vibrant
cambré vers ton ventre
car bienveillante envers moi
et tous ceux qui t'aiment
si intensément
tu concèdes le héros
qui nous emmène
per aspera ad astra.
Paris, 2005
Note. Au moment de cet article, publié en 2003, j'avais bien compris qu'il y avait une arnaque derrière la soi-disant épidémie de SIDA, mais j'avais cru à tort que Luc Montagnier et Robert Gallo y étaient mêlés. J'ai maintenant réalisé à quel point les responsables de cette arnaque étaient Bill Gates et Anthony Fauci, pour ne citer que deux des plus exposés dans leur lobby, les mêmes qui commettent aujourd'hui l'arnaque au Covid-19, avec laquelle ils propagent un virus créé dans un laboratoire, pour avoir l'excuse de pouvoir injecter des vaccins, qui n'immuniseront pas contre ce virus mais conduiront des milliards d'êtres humains à une mort prématurée, selon leurs plans, afin que leur lobby puisse mettre en place un Nouvel Ordre Mondial.
Mallacca, février 2022.